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 Isobel Blackwood

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MessageSujet: Isobel Blackwood   Isobel Blackwood Icon_minitimeMer 21 Avr 2010 - 20:07

    MIROIR MIROIR DIS MOI QUE JE SUIS MAGNIFIQUE


    "PRENOMS NOM" Isobel Mary Kathleen Blackwood
    "GROUPE" Elios

    » Age: 282 ans

    » Date et lieu de naissance: 21 mars 1788 à Inverness

    » Nationalité: Ecossaise

    » Sexe: Féminin

    » Race : Nymphe (Dryade)

    » Grade : Prêtresse d’Hélios - Guérisseuse

    MA VIE ? UN ROMAN QUE J’ECRIRAI UN JOUR.


    Description physique : Isobel se faisait déjà remarqué du temps de sa vie humaine. Comme si ses yeux verts, et sa chevelure bouclée d’un roux flamboyant ne suffisaient pas, elle offrait aux regards une silhouette voluptueuse à faire se damner un saint, une peau crémeuse avec laquelle les plus belles soiries ne parvenaient pas à rivaliser. Elle envoutait aussi toutes ses connaissances de sa voix qui inspiraient les pires pensées aux plus sages.

    Depuis son arrivée sur l’île, elle a troqué ses robes longues et compliquées contre ce qu’on a bien voulu lui laisser au fil du temps… A présent, elle porte des tenues simples, le plus souvent dans les tons de vert : une robe sommaire en général, agrémentée de vrilles végétales.

    En effet, son corps est paré de plantes grimpantes qui l’ornent comme des tatouages. Comme on s’en doute, leur motif évolue d’un jour sur l’autre au gré de son humeur. A mesure que le temps a passé, Isobel a appris à se faire à son nouveau mode vestimentaire, même s’il met encore à rude épreuve sa pudeur. On est loin du temps où la moindre cheville dévoilée était de la pire inconvenance, mais elle parvient à s’en sortir. Il faut dire que sa nature de dryade la rend particulièrement apte à être à son aise dans son environnement.

    Description morale : Isobel est une jeune fille calme et douce. Elle s’attache facilement aux gens et se montre étonnamment aveugle au côté négatif de ceux qu’elle peut côtoyer. Et ce malgré la méfiance qu’elle s’efforce d’afficher. De prime abord, elle peut paraître farouche et suspicieuse –on le serait à moins vu sa vie depuis son arrivée sur l’île-. Mais ceux qui la rencontrent comprennent rapidement qu’il est aisé de faire tomber ses maigres barricades.

    Ceux qui réussiraient à ne pas entrer dans ses faveurs –et il faut être très doué pour cela !- devraient courir le risque d’affronter un mur. Certes, elle n’affrontera pas nécessairement qui que ce soit de front –la violence n’est pas son genre-, néanmoins elle a montré une étonnante capacité à mettre les gens hors d’eux et à refuser d’entendre leurs réclamations. Un don qu’elle a eu l’occasion de mettre en pratique à plusieurs reprises depuis son arrivée.

    La jeune nymphe allie à son caractère positif une intelligence aigüe. Ce qui ne l’aide pas à comprendre les gens, raison pour laquelle elle est si facilement proches des gens –pas forcément à bon escient.
    Un autre trait marquant de la personnalité de la jeune femme est une pudeur comme on en rencontrait rarement dans l’antiquité ou de nos jours, à laquelle il faut ajouter une modestie horripilante. Si la Dryade détient de nombreuses qualités, il lui est toujours inconfortable qu’on en parle.

    Histoire :Par une claire matinée, au premier jour du printemps il y a de nombreuses années, Isobel Blackwood vit le jour, dans un ancien château, là-haut dans les Highlands. Issue d’une famille ancienne et respectée, la jeune Lady avait tout pour réussir dans la vie : la fortune, le nom… et un charmant minois, qui lui assurait s’il en était besoin de pouvoir faire un mariage des plus avantageux. A cette époque, il fallait le dire, c’était tout ce à quoi pouvait aspirer une jeune fille de bonne famille. Et durant toute son enfance, ce fut ce à quoi on la prépara. Elle reçut une éducation soignée, cultivant ses dons pour les arts par la pratique du piano, de la flûte et du chant, par l’exercice de la peinture et de la broderie… Elève émérite, Isobel montrait un talent certain dans tout ce qu’elle entreprenait : gracieuse à la danse, inspirée au chant, elle faisait aussi preuve d’une passion certaine dans ces études. Elle apprit l’anglais, le gaélique –qu’on parlait alors beaucoup dans sa région-, le français, l’italien… mais aussi les langues anciennes : le latin et le grec, dont elle n’aurait jamais pensé qu’il pourrait un jour lui servir.

    En effet, si l’on attendait d’elle qu’elle fut une jeune fille accomplie, il ne serait venu à l’idée à personne de lui demander de réfléchir par elle-même. A l’époque, on demandait à une jeune fille de bien danser, de pouvoir entretenir une conversation inoffensive –sur le temps ou les fleurs par exemples- et si possible, de n’être pas trop vilaine à regarder. Une fois mariée, tout ce qu’elle avait besoin de savoir c’était l’étiquette et comment diriger une maison. Hors ça, son seul devoir était de concevoir. On était à plus de 175 ans du mouvement pour la libération de la femme… et ça se voyait.

    Isobel était une gentille fille, et jusqu’à ses 17 ans, sa condition ne lui pesa pas. Ses cours l’intéressaient, elle adorait danser, chanter, dessiner… Et dans son Ecosse natale, les ruisseaux où se baigner l’été ne manquaient pas… pas plus que les forêts de pins où errer sans fin, et les montagnes sauvages où caracoler à cru… Elle était une rose. Un hybride savamment conçu qui s’échappait joyeusement de ses plates-bandes à grand renforts de bourgeons éclatants et d’épines acérées. Ses genoux écorchés, elle les cachait sous ses jupons et ses joues rosies par le grand air la rendaient plus adorable encore pour tout son entourage. Ses parents ne s’inquiétaient pas de sa soif de liberté : elle était tellement parfaite, il était évident que ça lui passerait quand il le faudrait.

    L’été de ses dix-sept ans, ce fut son premier séjour à Londres. Sa première saison dans le monde. Elle devient ce qu’on appelle une « débutante »… radieuse dans sa robe blanche ornée de broderies vert pâle, il ne lui faut pas plus d’une poignée de secondes pour conquérir tous les cœurs dans la vaste salle de bal. La voilà officiellement lancée sur le marché du mariage. Le lendemain même, son père, le marquis de Rosgale, reçut pas moins de sept jeunes messieurs désireux de demander sa main. C’est à ce moment-là qu’Isobel réalisa que les choses n’étaient pas si simples qu’elle l’avait toujours pensé. Oui, elle venait pour se marier… mais, naïvement, elle pensait que cette échéance était très lointaine, et comme ses parents, elle voulait un mariage d’amour. Mais ses parents avaient eu de la chance d’aimer quelqu’un de leur rang, ce qui avait facilité leur union. Quand elle leur signala qu’aucun des nobles de leur connaissance n’avait ravit son cœur, on lui fit comprendre qu’elle devrait bien faire un effort à un moment ou à un autre.

    Mais elle était encore jeune : elle ne désespérait pas de trouver son âme sœur, et ses parents ne désespéraient pas encore de lui trouver un parti convenable qui trouve grâce à ses yeux… Deux ans passèrent. L’hiver, la petite famille rentrait dans son domaine ancestral où Isobel retrouvait chaque fois un peu plus violemment ses habitudes d’enfants à errer dans les Highlands. L’été Lady Isobel retrouvait sa place de coqueluche des salons, où les discussions insipides et les regards gourmands la gênaient de plus en plus.

    Ses parents n’y croyaient plus, ils s’étaient presque décidés, en désespoir de cause à lui imposer un fiancé de son choix –qu’ils auraient choisi titré, séduisant, jeune mais pas trop, fortuné… à la hauteur de leur fille en somme-, quand l’impensable se produisit. Isobel fondit enfin. Et pour un duc ! Rien de moins ! L’homme avait jusqu’alors échappé aux marieuses en voyageant à travers le monde. Et à son retour ? Qu’avait-il trouvé ? Une charmante jeune femme, belle comme le jour et qui semblait n’avoir attendu que lui. Tout alla très vite. Les fiançailles suivirent de peu leur première danse et on ne pouvait imaginer jeune couple plus charmant.

    Le duc invita sa future belle-famille pour un voyage. Là bas, en Amérique, il avait acquis un patrimoine aussi imposant que celui qui était le sien en Angleterre, et s’il avait un moyen d’impressionner favorablement le marquis et la marquise, c’était bien en leur faisant découvrir sa plantation de Port Royal, ses champs de Coton en Louisiane et ses manufactures dans la région des Grands Lacs….

    Isobel ne verrait jamais rien de tout cela, la traversée avait été tranquille. Mais au beau milieu de l’Atlantique, une tempête que nul n’avait su prévenir secoua le navire. De ce jour funeste, la jeune femme ne garde qu’un vague souvenir. Elle conversait galamment avec son fiancé sur le pont, profitant des heures encore tièdes de la soirée quand le ciel s’était obscurci. Presque aussi soudainement, la mer s’était soulevé et elle n’eut pas le temps de s’inquiéter assez pour s’abriter. Elle passa par-dessus bord. Elle se souvient de James qui faillit se jeter à l’eau à sa suite, retenu in extremis par des marins, le regard de son père tandis qu’elle disparaissait sous les vagues sombres, et comme un écho, le cri de sa mère, plus déchirant que tout ce qu’elle avait jamais entendu.

    Le soleil était haut dans un ciel sans nuages quand elle se réveilla sur le sable. Le bruit du ressac se mêlait à celui du vent dans les feuillages. Un oiseau poussa un cri perçant au loin… Sa robe de voyage en coton vert était en lambeaux par-dessus sa chemise légère. Le tout, alourdi par l’eau et le sel, moulait son corps… Elle avait perdu ses chaussures et ses bas étaient déchirés, dévoilant ses jambes écorchées. Ses mains étaient aussi égratignées… et un bref examen l’informa de son état : elle était couverte de bleus, ses cheveux défaits ruisselaient le long de son dos jusqu’à ses fesses… Elle avait tout à fait l’air de ce qu’elle était : une naufragée.

    La jeune fille se dressa sur des jambes vacillantes à la manière d’un petit animal venant de naître. Sauf qu’elle espérait pour toutes les créatures nouvellement venues au monde qu’ils n’avaient pas mal comme elle en cet instant. Son corps était perclus de douleur. La brise était chaude sur sa peau, l’air, parfumé lourdement par la mer et la végétation luxuriante.

    Personne à l’horizon. Sur la plage, des algues, des rochers et quelques morceaux de bois flotté… Isobel piétina sur place pendant un moment, sans savoir quoi faire. Rien ne vint troubler sa solitude. Elle ne devrait pas compter sur un miracle. Alors elle s’avança sous les arbres. Il devait bien y avoir quelqu’un quelque part. De ce qu’elle en distinguait, l’endroit semblait gigantesque, elle ne pouvait pas être le seul être humain !

    D’ici à ce qu’elle ait trouvé des secours, elle devrait bien se débrouiller pour survivre. De son enfance, passée à fuir régulièrement sa salle de classe pour errer dans les forêts, Isobel avait acquis une connaissance certaine des plantes. Le problème, et elle ne tarda pas à s’en rendre compte, était que la végétation était radicalement différente sous les Tropiques, comparée à celle de son pays natal. Comment savoir si tel fruit n’allait pas la rendre malade, si telle racine ne provoquerait pas sa mort ?

    Les heures passèrent et sous les arbres, la lumière faiblissait. A ce moment seulement, Isobel commença à paniquer. La température baissait et la végétation bruissait sans qu’elle sache s’il s’agissait du vent ou de quelconques bestioles. La faim commençait à se faire sentir. Elle avait heureusement réussi à soulager sa soif, au bord d’un lac qu’un rayon de soleil opportun lui avait dévoilé. Sa surface avait miroité doucement. Elle aurait pu rester plantée là à se demander si l’eau était potable, mais en toute honnêteté, elle en était parvenue à la conclusion qu’elle ne pouvait pas se permettre de tergiverser.

    A plusieurs reprises, un éclat lumineux l’avait sauvée au cours de la journée. Quand elle ne savait plus par où aller, un reflet sur une pierre, sur une flaque d’eau ou l’éclat d’une fleur, lui indiquait plus sûrement la direction à prendre que ne l’aurait fait une pancarte. En effet, à défaut d’avoir un moyen de se diriger, Isobel avait bien dû improviser… A présent, la nuit tombait, et comme l’absence du soleil se faisait cruellement sentir, la jeune fille se sentait comme abandonnée. C’était comme si elle était encore plus seule tout à coup…

    La fatigue retomba sur ses épaules avec un nouvel assaut de la douleur dans ses membres. Ses pieds étaient écorchés, un mal de tête prégnant la harcelait, sans compter la faim. La lassitude la fit tomber sur la mousse moelleuse et douce au pied d’un arbre. Isobel se pelotonna là, comme étant enfant, au pied du grand chêne près de la petite clairière…

    Si elle fermait assez fort les yeux, elle parviendrait peut-être qu’elle était en sécurité chez elle. « C’est un chaud après-midi… le soleil me caresse à travers les feuilles… Le ruisseau teinte, comme une berceuse… James va me rejoindre pour me prendre doucement dans ses bras pour que je n’ai pas froid… » A l’évocation de son fiancé, les larmes s’amoncelèrent sous ses paupières closes. « Papa… Maman… James… » Isobel prit une profonde inspiration, demain serait un autre jour : elle trouverait des habitants sur l’île qui l’aideraient à joindre le continent. De fil en aiguille, elle finirait bien par rejoindre sa famille…

    Sur ces pensées positives, elle s’endormit d’un sommeil agité, sans se rendre compte que des plantes rampaient sur le sol pour venir la protéger du froid. Son rêve fut confus… il y avait un homme. Elle crut tout d’abord que c’était James… mais sa présence était plus chaude, plus lumineuse. Elle sentait une caresse brûlante sur sa peau que le sel avait irritée, effaçant ses ecchymoses et ses égratignures. Des lèvres douces la nourrissaient de baisers et de nectar. Et une voix plus réconfortante qu’un matin d’été, chassant sa peur, sa douleur et sa tristesse.

    « Ne pleure pas ce que tu aurais pu avoir, El, mon amour… Savoure plutôt ce que je t’offre. »

    Un rêve est ce qui existe de plus éloigné de la réalité, chacun le sait. Raison pour laquelle Isobel parvint à ne pas frapper son visiteur pour s’enfuir en courant. De toute manière : où aurait-elle pu se cacher de lui, dans un rêve ? Mais un rêve ne se construit pas non plus sur rien, et même dans son songe, la jeune demoiselle trouva les ressources pour répondre.

    « Qu-qui êtes vous… ? »

    Le rire de l’homme coula dans sa propre bouche en une caresse intime et se glissa jusque dans sa poitrine, la faisant brûler de l’intérieur tout en lui arrachant un frisson. Sa voix, à l’accent ancien et exotique semblait tout autour d’elle, en elle…

    « Allons mon amour… nous avons tout le temps du monde pour parler… Ce soir… Il faut jusque tu m’appartiennes. Deviens mienne pour l’éternité… »

    Sa robe n’était plus qu’un souvenir, l’étreinte de l’homme était tout ce dont elle avait besoin pour être protégée du monde extérieur…

    A son réveil, tout son rêve se perdait dans un brouillard chaud et lumineux. Tout ce dont la jeune Ecossaise pouvait se souvenir c’était d’une peau dorée, de cheveux doux et clairs et d’une voix qui la faisait frissonner quand elle y repensait. En revanche, elle ne parvenait pas à se souvenir des mots que cette voix avait pu lui susurrer. Elle se sentait échauffée, et presque essoufflée, comme quand enfant elle avait été malade et avait failli mourir, emportée par la fièvre après une chute dans le loch gelé. Pourtant elle se sentait bien. Exceptionnellement bien. De cela elle était sûre : il ne lui était rien arrivé de mauvais dans ce rêve.

    Tandis qu’elle s’étirait dans les rayons matinaux qui filtraient entre les feuilles, elle revint à la réalité. Car ce n’avait été que ça : un rêve.

    Et dans le vrai monde, sa situation n’avait pas changé d’un iota : elle était toujours naufragée sur une île où elle n’avait pas vu un chat, loin de son pays, loin de ses parents et loin de son fiancé. Les échos de son rêve lui arrachèrent un rougissement coupable, sans qu’elle sache pourquoi…

    Décidée à ne pas s’attarder sur la question, elle repoussa la couverture qui l’avait préservée du froid nocturne et… Une petite minute… quelle couverture ? Elle baissA les yeux pour découvrir que ce que tenaient ses doigts délicats était un épais enchevêtrement de végétaux qui jaillissaient du sol pour lui faire un ample cocon. La seule idée qui lui vint alors fut qu’elle devait retirer cette chose de ses jambes. Et comme pour obéir à son ordre silencieux ; les tiges rampèrent souplement sur le sol pour s’enrouler délicatement autour de ses bras.

    La panique saisit Isobel qui se releva précipitamment, tirant sur les plantes pour s’en libérer.

    « Non… non ! Allez-vous en ! Lâchez-moi !! »

    Et à sa grande surprise, les tiges ondulèrent le long de son corps pour disparaître sous terre. Il n’y avait pas de vent, mais les feuilles bruissaient doucement, murmurant son nom… « Isobel… Isobel…. »
    « Je deviens folle… ! » La jeune fille secouait la tête, sans comprendre. Le soleil avait du lui taper trop fort sur le crâne… Elle repartit. Il fallait vraiment qu’elle trouve de l’aide !

    Mais paniquer ne servirait à rien. Il fallait procéder méthodiquement. « Tout d’abord, il me faut de l’eau » Elle parlait à voix haute, trouvant le réconfort de sa propre compagnie plus rassurant que le chuchotement persistant de la végétation. A peine avait-elle prononcé ces mots que des vrilles jaillirent du sol dans son dos pour la pousser délicatement dans une direction. « De l’eau… de l’eau… » entendait-elle. Et avant qu’elle ait pu s’inquiéter de ce nouveau phénomène, elle distingua, un peu plus loin dans la même direction le miroitement d’un lac.

    Force lui fut de reconnaître qu’elle devait en grande partie cette découverte à ces plantes. « Oh… Euh… merci… » Stupide… Pourquoi parlait-elle à des plantes ?!
    Pourtant, comme en réponse, les vrilles s’enroulèrent autour d’elle sans la serer, caressantes… Isobel ne paniqua pas cette fois. C’était comme l’étreinte d’une amie. Si bien accueillies, les plantes s’installèrent le long de ses bras.
    « Bien… ce n’est pas si gênant que ça ! » sourit-elle. Isobel se hâta de rejoindre le lac. Elle se débarbouilla et c’est à cet instant qu’elle remarqua finalement la bague à son doigt.
    A son annulaire gauche, la bague offerte par James pour leur fiançailles avait disparu. A sa place se trouvait un anneau savamment travaillé. L’entrelacs en or enchâssait son doigt sur toute la phalange, lui rappelant d’anciens bijoux celtiques qui se transmettaient dans sa famille. Elle l’examina de plus près. Des lettres grecques étaient finement gravées. Isobel n’était plus seulement surprise, elle ne comprenait rien à cette histoire ! Elle tenta de retirer la bague pour l’étudier mais le bijou semblait faire partie de sa main. La panique la saisit. Qui avait fait ça ? Et où était sa bague de fiançailles ?! Elle la retrouva enfouie sous son mouchoir en dentelle au fond de sa poche. Bien sûre, elle ne pouvait pas la remettre à sa place. Elle mit donc l’anneau de platine avec son émeraude à sa main droite, par défaut. C’était détestable ! Elle ne supportait pas qu’on lui impose ainsi quoi que ce soit !

    « Pas colère… pas colère Isobel… » lui chuchotèrent fébrilement les plantes alentour. Leur supplique lui permit de se calmer quelque peu. C’est tout de même d’un geste exaspéré qu’elle finit de se débarbouiller, torsadant ses longs cheveux dans sa nuque pour ne pas être gênée. Penchée sur l’eau, elle fut choquée de découvrir sur son visage des tâches de rousseurs. Ca ne lui était pas arrivé depuis des années. Depuis qu’elle était entrée dans le monde, sa mère avait insistée pour qu’elle ne s’expose pas au soleil. Selon elle, ce qui était charmant chez une fillette était absolument inconvenant chez une jeune lady. En Ecosse, on appelait ces éphélides « les baisers des fées », du bout de l’index, elle suivit le chemin parcourut par les petites marques : quelques unes sur son nez, dans son cou et plus bas, disparaissant sous son décolleté. Isobel devint écarlate : elle était certaine de ne pas avoir exposé cette partie-là de son corps aux rayons du soleil !

    Elle s’aspergea copieusement pour rafraichir ses joues échauffées et se releva. Les gouttes d’eau dans ses cheveux faisaient autant de petits prismes… C’était une belle matinée et elle était décidée à en profiter pour explorer les alentours. La présence des plantes rompaient sa solitudes, elle les entendait rirent à son oreilles, caresser son visage, ses jambes, se glisser dans ses cheveux… A présent, Isobel considérait cela comme normal. Elle entendait la voix des végétaux qui susurraient son nom, qui lui murmuraient des mots anciens qu’elle ne comprenait que confusément…

    « Bienvenue… Fille des Arbres… Elue d’Helios… »

    Guidée par la forêt tout autour d’elle, la jeune fille finit par arrivée à l’abord d’une ville. Elle ne croyait pas sa chance ! Enfin la civilisation ! Et quelle civilisation ! Elle se serait crue dans un de ses livres d’histoire. Avec ses plantes le long de ses membres, ses pieds nus et sa robe déchirée, elle avait l’air d’une vagabonde. Des gardes ne tardèrent pas à se faire la même remarque, et avant qu’elle ait compris ce qui lui arrivait, elle se retrouva dans une cellule minuscule.

    Elle avait déjà été vendue en tant qu’esclave au Colysée d’Elios quand elle réalisa que la langue que tout le monde parlait autour d’elle était du grec. Du grec ancien. Affectée au soin des gladiateurs, elle se montra rapidement versée dans le soin par les plantes. En effet, les vrilles qui s’attachaient amoureusement à elle n’étaient qu’une manifestation parmi d’autres de sa nature de Dryade. Elle devinait les attributs des plantes qu’elle se révélait capable de faire jaillir du sol. Et parmi les autres « filles des galériens », se trouva une compagne qui sût lui expliquer ce qu’elle était. Enfin presque tout ce qu’elle était. Le mystère de ses rêves, de sa bague et de la façon dont elle éclairait les sombres cellules des galériens persistait. Ca ne faisait pas partie des attributs habituels des Nymphes…

    L’explication arriva rapidement. Un galérien entreprenant avait décidé de prendre ses aises avec la belle Dryade. Les lianes qu’elle maîtrisait encore mal ne suffirent pas à arrêter le colosse. C’est une intervention divine qui la sauva. Littéralement. Les couloirs furent envahis par une lumière presque palpable. Isobel ne se souvenait toujours pas de ses rêves, mais il lui était impossible de ne pas reconnaître l’homme qui les hantait…

    « Peux-tu me dire ce que tu fais là, mon cœur ? »

    C’était à Isobel qu’il s’adressait. Le gladiateur se roulait au sol, la main qu’il avait posée sur la dryade se consumant en flammes brillantes. La jeune fille ne savait comment réagir. Elle était à la fois choquée par le spectacle, soulagée d’échapper aux mains baladeuses du guerrier … Sans compter les sentiments que lui inspiraient l’apparition. Le souvenir de ses rêves la faisait rougir rétrospectivement. Mais elle ressentit aussi une vague d’agacement : elle n’avait pas vraiment cru à son existence jusqu’à maintenant mais elle était persuadé qu’il était responsable de la disparition de sa bague de fiançailles chaque matin. Dans le meilleur des cas, elle la retrouvait dans sa poche. Une fois, elle avait du creuser au pied d’un de ses plans de millepertuis ! Mais pour cette fois, ce fut la gêne et la culpabilité qui l’emportèrent : à l’entendre, elle avait fait une bêtise. Du diable si elle savait quoi !

    « Euh… je… je soigne les Gladiateurs… Je fais le ménage… On ne m’a pas vraiment laissé le choix vous savez ?! »

    Autour d’eux, les autres occupants des lieux, gardes, employées ou gladiateurs s’étaient agenouillés sur le sol de pierre, le front baissé révéreusement. L’homme secoua la tête patiemment, saisissant doucement une mèche de ses cheveux pour la porter à sa bouche.

    « Je t’ai envoyé à eux pour que tu sois ma prêtresse… Tu ne leur as pas montré ta bague ? » Isobel baissa les yeux sur sa main en rougissant. Il prit ses doigts et déposa un baiser sur le bijou qui se mit à luire doucement.
    « … Je devais ? » Sa voix était hésitante à présent. Bien sûre, si elle avait depuis le début un moyen de se sortir de là et qu’elle l’avait ignoré, comme une charmante idiote, elle avait plus de raisons de se sentir bête, sous son regard éclatant. Un petit sourire étirait les belles lèvres de l’homme, hypnotique…
    « Mon cœur… Tu n’espère pas qu’ils devinent tous seuls que je t’ai choisie, n’est-ce pas ? »

    D’accord… elle avait compris l’idée : Elle avait beaucoup de chance qu’il s’occupe d’elle… Mais comment était-elle supposée le deviner ? Il ne lui était apparu qu’en rêve, et elle ne se souvenait pas de ce qui s’y passait !

    « Mais… mais… Je ne sais même pas qui vous êtes ! »

    Le rire qu’il laissa échappa la secoua jusqu’au plus profond de son être, la faisant vaciller. Ses jambes ne la portaient plus et elle se serait effondrée s’il n’avait été là pour la retenir. Sa peau était douce mais son corps était dur comme la pierre. C’est à l’oreille d’Isobel qu’il chuchota la réponse.
    Elle ne le crut pas. Elle ne pouvait pas le croire !

    Et pourtant… c’était la seule explication possible. Elle dût bien se rendre à l’évidence…

    Elle sortit bientôt des tréfonds de l’arène pour prendre ses quartiers dans les appartements principaux du temple d’Hélios. La vie était bien plus lumineuse ainsi. Les années ont passé et la jeune femme s’est toujours attachée à ne pas oublier les siens. Le Dieu occupe une place toujours plus importante dans sa vie. Son rôle de prêtresse implique de diriger le culte mais aussi une influence auprès des dirigeants de la Cité d’Elios, sans compter les responsabilités qu’elle s’impose du fait de son don avec les plantes.

    Inventaire : Un anneau fait d’entrelacs d’or gravé de caractères grecs fixé à son annulaire gauche. Un autre en platine portant une émeraude en poire entourée de minuscules brillants, qu’elle met à son annulaire droit mais qu’un certain dieu s’amuse à lui piquer pour le planquer…

    Pouvoirs : En tant que Dryade, Isobel peut communiquer avec les plantes : les faire pousser spontanément, les faire fleurir, les faire mourir. Elle peut par ailleurs utiliser les plantes, les fleurs ou les graines pour faire des potions ou des pommades ou autres pour toutes sortes d’utilisations (médicaments, somnifères, drogues hallucinogènes…)
    En tant que prêtresse d’Hélios, ce dernier l’a gratifiée du pouvoir de générer la lumière et la chaleur (pas le feu, hein !)

    Points particuliers : Des tâches de rousseur apparaissent sur sa peau quand elle reçoit la visite d’Hélios.

    ET L’AUTRE LA, IL FAIT LA DECO ?


    Pseudo El
    Age & Sexe J’ai ** ans… Censuré pour cause de coquetterie -//-‘
    Mutli-Comptes : Nope
    Comment as-tu découvert le forum: Par Tara Yseut ^^
    Quelque chose à redire?: Euh… Si vous voulez vraiment me faire plaisir, vous voudrez bien mettre quelques fiches ? Sur les villages, sur les grades disponibles et sur les personnages à prendre ? ^^
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Karie Frya

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MessageSujet: Re: Isobel Blackwood   Isobel Blackwood Icon_minitimeMer 21 Avr 2010 - 20:33

Validée et Bon jeu
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MJ

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MessageSujet: Re: Isobel Blackwood   Isobel Blackwood Icon_minitimeJeu 22 Avr 2010 - 16:32

toute mes félicitations pour la fiche flower
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MessageSujet: Re: Isobel Blackwood   Isobel Blackwood Icon_minitime

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Isobel Blackwood
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