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 Conquête du palais par Aarôn

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MessageSujet: Conquête du palais par Aarôn   Conquête du palais par Aarôn Icon_minitimeMer 9 Juin 2010 - 13:43

Aarôn baignait dans son lac préféré. Et tout en nageant, il songeait. En tant que stratège d'Eratos, il aimait bien comprendre comment marchait la cité et si ses soldats étaient prêt à être sur le pieds de guerre à n'importe quel moment. Force était de constater qu'elle était dans un état.... Déplorable. En effet, la citée avait coulé depuis que Lady Lorelina n'avait plus donné signe de vie. Tous se mettaient à vénérer ces faibles dieux qui causaient leur malheur à tous et tout les soldats n'étaient que des bons à rien, incapable de différencier une épée de qualité avec un vieux couteau rouillé. Durant un an, le preux stratège, anciennement général, avait pris à cœur l'entrainement des nouvelles Hoplites, ce qui aurait du donner de redoutables soldats mais... Ce n'était pas le cas. A la place, ce n'était que des bons à rien même pas capable de dire dans quel sens se tiens une lance et allant boire des tonnes et des tonnes d'alcool le moment venu. Ah, elle était belle l'armée d'Eratos.

Ces abrutis puaient l'oisiveté et la faiblesse à des kilomètres à la ronde. Tout ça était à cause de Lorelina qui se reposait sur son pacte. En effet, sous prétexte qu'elle a un soutien d'Aros, elle pense ne plus rien avoir à craindre. Bref, elle était trop naïve et inexpérimentée pour diriger un pays avec tant d'envergure qu'Eratos. Cependant, le stratège s'énervait. En effet, plus il réfléchissait, moins il trouvait de solution à son problème, rendre Eratos puissante. De la puissance, toujours plus de puissance, c'est exactement ce qu'il recherchait. Mais pas pour lui même, non, il voulait que sa citée soit la plus puissante de tous pour pouvoir protéger ses citoyens le cas échéant. Des souhaits, toujours des souhaits et une impossibilité réelle à les accomplir tant que la reine d'Eratos restait la même. Cette femme qui couchait avec les autres rois pour créer un pacte.

Oui, Aarôn en avait eu rumeur. A l'époque, il travaillait encore dans le château. Cela ne faisait que l'énerver d'avantage. C'est cela, de nos jours, le moyen de créer des alliés, on l'invitait dans le lit? Écœurant! Rien que d'y penser, il avait envie de rendre son petit déjeuner un peu trop léger à son goût. Cette sensation ne fut pas stoppée quand deux soldats passèrent devant le lac avec des pommettes rouges des litres d'alcool ingurgité dans la matinée, il semblerait, chantant à tue tête des chants barbares et marchant en Zigzag. Belle représentation de cette cité, là franchement, chapeau!

« Tiens mais c'est notre cher chef Ararôn, la terreur des bacs à sables! Lança, ivre à l'excès, l'un des deux soldats.
-Soldats, c'est comme ça que vous parlez à un supérieur? Pour quoi vous prenez vous?
-Poil au cou! Bouahahaha! »
Éclata de rire le second.

Aarôn, ne supportant plus ce babillage désuet, sortit de l'eau, s'essuya un peu avant de s'emparer de sa fidèle épée bâtarde qu'il dégaina. Même ronds, les deux erreurs de la nature, selon le demi triton, comprirent qu'ils avaient dit quelque chose qu'il ne fallait pas et que s'ils voulaient vivre, ils feraient mieux de fuir, choses qu'ils firent mais du fait de leurs descente de boissons, ils ne purent échapper au stratège.

Un mouvement, un seul. Les deux têtes furent tranché d'un seul coup. Cela montrait aussi le monde qu'il y avait entre un soldat moyen et lui. Si le Hoplite menace juste, l'homme bleu ne lançait jamais la moindre promesse en l'air. Des fois, il ne prends même pas la peine de promettre un destin posthume avant de le leur offrir, la mort. Précision, justesse, vitesse et exécution, telles étaient ses mots d'ordre lorsqu'il avait une arme à la main, prête à frapper comme une malédiction.

Ce qu'il n'avait pourtant pas vu, malgré ses sens poussés à l'extrême était l'homme le regardant de loin qui applaudit. Sur le qui vive, il se remit en garde et regarda l'homme qui l'avait applaudit. De lui se dégageait une certaine classe. Celle des meneurs et aussi une noirceur plus inquiétante, celle des forces des ténèbres. Cette homme avait un charisme évident et si tout en lui répugnerait le moindre soldat d'Eratos à sa connaissance, Aarôn se sentait a l'aise, en confiance avec un être d'une telle prestance. Petit à petit, le triton baissait sa garde sans pour autant relâcher son arme, ne sait on jamais, le doute était possible, ils ne se connaissaient même pas.

Expliquant la situation, son interlocuteur l'écouta. Il s'appelait Sven, était une simple création du dieu des enfers Hadès et projetait de conquérir le monde avec son maître pour renverser les dieux. La conquête nécessitait aussi beaucoup de soldats à recruter, c'est pourquoi il avait été envoyé sur terre pour rencontrer tout les combattants susceptibles de se joindre à leurs causes. Refusant d'accepter sans se faire sa propre idée d'Hadès et pas que l'image malfaisante de lui dans les livres, il demanda à Sven de l'emmener dans le royaume de son seigneur.

Obtempérant, la création ferma les yeux et posa sa paume sur le front de Aarôn. C'est comme si un gigantesque vortex l'avait aspiré, il était balloté en tout sens mais ses poumons étaient de plus en plus écrasés pourtant. A peine sentit-il de nouveau le sol sous ses pieds que le stratège eut un besoin irrépressible d'aller au toilette pour vomir tout son soûl. Pourtant il n'avait rien bu mais ce voyage lui avait remué les tripes et pas dans le bon sens du terme.

Une fois qu'il retira le nez de la cuve, il s'essuya, se lava le visage avec un chiffon et se prépara à rencontrer le dieu Hadès, l'un des rares dieux qu'il ne haïssait pas. Dans les couloirs rôdaient tant de créatures infernales que personne ne pourrait s'y sentir à l'aise, à moins que leur maître les ait avertit qu'il était de leur côté. En effet, en passant la première salle, il fut accueillit par deux gigantesques chiens aux têtes multiples dont la taille n'avait d'égal que la peur qu'infligeait leurs crocs dans chacune de leurs gueules. Charybde et Scylla, les deux cerbères gardiens des enfers.

Cependant, rapidement, les molosses cédèrent le passage au jeune triton. Ils firent bien, si Aarôn n'avait pas pu passer, Ils se seraient fait tué par Hadès. En effet, si le jeune stratège empestait le mortel normal, il y avait une autre odeur mêlée à la sienne, celle de leur maître Sven. S'il portait son odeur en étant encore vivant, cela ne pouvait n'avoir qu'une seule explication logique : il avait été choisis par le général et donc ils n'avaient pas le droit de le déchiqueter, cela le plaçait au rang d'allié potentiel et donc au rang des intouchables tant que l'inverse n'aurait pas été prouvé.

En chemin il fit une autre rencontre, une à laquelle il ne s'attendait pas cette fois. L'homme s'appelait Kitsu et était le roi d'Aros, la citée alliée à Eratos. Alors c'était cet homme qui avait couché avec Lorelina et qui l'avait charmé dès leurs première rencontre. Contrairement à ce qu'il pensait d'abord, il ne ressentais aucune envie de meurtre, au contraire.

« Grand roi Hataki? Une fois que l'intéressé daigna lever les yeux pour regarder dans la direction, il poursuivit. Je suis Aarôn, stratège de Eratos, nous nous sommes déjà rencontré, il y a des années, lorsque vous êtes passé au palais pour passer un pacte avec lady Lorelina.

-Ah oui, je me souviens de vous. Ce drôle de serviteur taciturne. Cela faisait longtemps. Comment vont mes chers alliés?
-Très mal, monseigneur, notre force militaire est au plus bas. Sous prétexte que vous êtes nos alliés, lady Lorelina estime ne pas avoir à monter de force militaire pour son pays. Il coule sous l'alcool et la débauche. Soldat rime avec rat, plus que jamais de nos jours. »


La discutions dura un moment quand une voix tonitruante demanda aux deux hommes d'entrer en même temps, ce qu'ils firent. A leur arrivée au dans la salle du trône, Aarôn fut surpris. Hadès n'avait rien de démoniaque dans son apparence par rapport à ce qui disaient les légendes. Il avait un visage doux, d'une incroyable jeunesse malgré le fait qu'il devait avoir plusieurs centaines de milliers d'années et un sourire sincère était dessiné avec grâce sur son visage. L'homme en lui même était beau et charismatique. De quoi rendre les deux alliés à l'aise. Aucune rudesse, aucune contrainte, on aurait du mal à croire que c'était un entretien capital.

« Veuillez déclinez vos identités, le nombre de personnes qui vous suivent et le nom de celui qui vous a envoyé ici. Commençons par vous, jeune démon, si cela ne vous ennui pas.
-Non point. Je suis Kitsu Hataki, Souverain de la prestigieuse citée d'Aros. Je suis prêt à adjoindre 10 000 hommes à vos effectifs et l'homme qui m'a amené ici se nomme Sven, votre général.
-Parfait. Et vous, jeune triton?
-Moi? Je me nomme Aarôn, stratège de la grande cité d'Eratos et je n'ai malheureusement que mon propre service à vous offrir. Quand au nom de....
-Enfin, que racontez vous, cher Aarôn, avez vous oublié que vous êtes maintenant le souverain d'Eratos? Votre pays a bien du soucis à se faire si son propre roi oublie son grade! »
Le coupa Kitsu, en prenant une mine atterrée.

Si Hadès fut surpris, ce fut encore plus le car de l'habitant d'Eratos. Que racontait le roi? C'était juste ridicule. Pour le moment, il se contentera de jouer le jeu mais après l'entretien, il lui en touchera deux mots. Hadès semblait très content de ses nouveaux alliés. Aros et « Eratos » étaient maintenant à lui. Une fois sortis, Kitsu semblait attendre l'autre mortel.

« Seigneur Hataki, que racontez vous? Je ne suis pas du tout roi d'Eratos! Qu'est ce que cette fantaisie encore?
-Une proposition. Vous vouliez un pays avec une grande puissance militaire, je vous offre la solution pour y arriver, devenir roi en renversant lady Lorelina que vous ne tuerez pas mais que vous m'enverrez pour qu'elle devienne une de mes servantes.
-Cela lui ferra les pieds, en effet... Mais... Moi, roi? Je n'en ai pas l'étoffe. C'est trop de responsabilité, je ne peux les assumer!
-Lors de notre conversation avant d''être appelés par le Seigneur Hadès, si j'ai bien remarqué quelque chose, c'est votre amour pour Eratos et votre envie de l'élever jusqu'aux plus hauts sommets, si bien que vous ferez un roi juste et bienveillant, j'en suis persuadé. »


Tout cela l'ému. Qu'un monarque comme Kitsu fasse des compliments sur sa personne était juste bouleversant pour Aarôn. Une fois de retour chez eux, Kitsu promit au stratège d'envoyer 200 hommes, ce qui serait bien plus que suffisant, en considération du fait que les rares vrais soldats se comptaient à peine par dizaines à Eratos.

Le lendemain, tout les fantassins au blason de Aros se tenaient aux portes de la cité. Armés, prêts à abattre ceux qui refuseraient de se rendre, ils obéissaient docilement aux ordres du stratège, comme leur avait demandé leur seigneur. Tout se jouait là, les civils avaient été reconduits à Aros pendant la nuit par quelques soldats d'élites. Tout bien avait aussi été emporté, ne laissant sur place que le strict minimum matériel et aisément remplaçable. Ce n'était qu'une supercherie mais de cette dernière dépendait la réussite de son plan. En effet, il voulait montrer à tout les villageois à quel points leurs « héros » soldats n'étaient que des poltrons et leurs permettraient d'accueillir plus facilement la montée au pouvoir du stratège, comme un tyran. Rien qu'à cette pensée, il se sentit nauséeux.

« Capitaine Aarôn, il n'y a plus âme qui vive dans toute la citée. Nos hommes sont prêts à agir à vos ordres. Quels sont-ils?
-Brûlez toutes les maisons, je les ferai reconstruire et détruisez surtout tout ce qui a trait à la religion comme les vitraux. Détruisez les, et surtout, pas de quartiers. Mais si vous trouvez des biens de petites taille dans la maison qui avaient été oubliés, prenez les et notez le numéro de l'appartement pour pouvoir les restituer à leurs propriétaires respectifs. Nous nous retrouverons au centre de la cité, au palais, dans deux jours, c'est comprit soldat?
-On ne peux plus limpide. Je m'en vais transmettre vos ordres. »


Une fois que ce fut fait, tous entrèrent et commencèrent à s'éparpiller, seul 4 soldats restèrent avec Aarôn. Aux ordres de ce dernier, l'un d'entre eux enfonça la porte du temple dédié à Aphrodite. Ledit temple était spacieux et semblait magistral. Une fois les cinq profanateurs passés, il ne restait que des ruines des magnifiques vitraux et pots dédiés à la déesse.

« Capitaine, il y a quelque chose que j'avoue ne pas comprendre. Je veux bien que vous haïssiez les dieux après cela mais pourquoi ne briser que ce qui a l'image d'Aphrodite sur lui? Ne serait-il pas mieux de détruire carrément ce temple?
-Je comprends votre scepticisme soldat. Je ne refuse pas aux gens de bénir des dieux mais seul seigneur Hadès ne pourra être honoré. Je dégraderai à leurs yeux les autres divinités. J'ai une légende parfaite à leur transmettre par rapport à cette déesse en particulier à faire froids dans le dos. »

Ils sortirent et reprirent leur chemin vers le centre de la ville tout en brûlant les maisons. Toutes étaient désertes mais dans une d'elles, il trouva une peinture représentant la famille, Aarôn s'empressa de la prendre et de noter les coordonnées de l'appartement. Les deux jours passèrent, 150 Soldats étaient prêts à rentrer dans le palais, les 50 autres étant occupés à emmener les biens récupérés dans un lieu à l'abri de la saleté. Dès les premiers pas de la petite armée, tous comprirent que ça allait être un jeu d'enfant. Aucun soldat d'Eratos ne tenta de résister, tous prirent la poudre d'escampette au passage de la Hoplite de Aros. Arrivé à la salle du trône, Deux hommes étaient avec la reine. A la vue d'un tel attroupement armé, ils en conclurent qu'ils étaient là pour tuer la reine et se mirent automatiquement en garde malgré leur relative inexpérience. Dix soldats furent choisis pour les immobiliser, 50 pour vérifier le périmètre et le reste assistait au renversement de Lorelina.

« Comment allez vous, Milady? Par trop choquée par le faite que j'ai voulu vous montrer la preuve de votre incompétence par la manière forte? Moi, Aarôn, je me proclame roi d'Eratos en ce jour saint.

-Aarôn, comment osez vous..... Commença Lorelina.
-Comment? Mais c'est simple, votre oisiveté m'a forcé à vous arracher les rênes d'Eratos. En effet, ce n'était ici qu'un exercice, mes soldats ont brulé toutes les maisons après avoir soigneusement emmenés les civils à Aros avec leurs bien, là où ils sont en sécurité. Mais de vrais brigands n'auraient pas rechigné à tous les massacrer. Et vos prétendus soldats ont prit la poudre d'escampette a la vue des hommes qui ont accompli de telles horreurs. Vous quatre, Ligotez là et surtout ne lui faites pas de mal, nous la reconduirons demain à Aros pour qu'elle serve le Seigneur Kitsu. »

Une fois chose faite, elle eut les poignets attachés et ils s'apprêtèrent à l'emmener quand Aarôn les interrompit pour arracher le collier à son cou qu'il pourrait revendre très cher, les bénéfices allant tous évidement au peuple d'Eratos. Il retira aussi délicatement la couronne de la tête de la précédente reine. La cérémonie devait avoir lieu devant le peuple.

Une semaine plus tard, les habitants vivaient soit dans le château d'Eratos soit dans celui d'Aros avec l'accord de Kitsu ayant bien aimé le « présent ». Mais ce jour là, tout le monde était à la fenêtre ou l'ancien stratège a dit qu'il allait apparaître pour faire son discours.

« Chers concitoyens, mes frères, moi, Aarôn premier, vous salue.
Il entendit un borouhaha de protestation dans la foule et il comprenait parfois les mots « trahison » et « Lorelina ». S'il vous plait? Je comprends votre ressentiment pour un homme qui vous a pris vos biens et votre précédente reine, avec les croyances qui vont avec. Mais regardez les soldats! Personne n'a bougé le petit doigt en apprenant que toutes vos maisons avaient été brulés! Aucun d'entre eux n'a non plus tenter de protéger la reine, hormis deux nobles soldats qui m'ont fait forte impression et que je respecte. Excepté ces deux là, personne ne s'est inquiété pour la reine à la place de sa vie et personne ne s'est inquiété pour vous! Trouvez vous cela normal ? La réponse est NON, ce n'est en RIEN normal, d'aucune manière. Le PEUPLE est souverain, en aucune façon le roi! Car un roi sans peuple n'est rien alors qu'un peuple sans roi reste un peuple. Je vous promets, d'ici 5 mois d'avoir forgé une armée digne de tous vous protéger et d'avoir rebattit vos maisons! Et pour les figures divines, si je les ai détruites, c'est parce que je ne veux pas que nous nous appuyons sur elles pour avancer! Nous valons mieux que cela. Et j'ai une légende à vous raconter, montrant que les dieux « bienveillants » ne le sont pas tant. Aphrodite avait une fille il y a bien longtemps, une fille dont elle a tué le père et abandonné le fruit de leur union. Et depuis, elle vit en esclave. Et vous trouvez cela NORMAL cette réaction! Non bien sûr! Et elle fut chassée du royaume divin. Aujourd'hui elle réside dans le palais d'Hadès qui lui a accordé sa compassion et l'a élevée comme sa propre fille. C'est pourquoi je vous demande d'honorer le dieu des enfers le plus humaniste parmi les dieux. Longue vie à Eratos la Glorieuse, je vous promets de faire un roi humble et juste! »

Quand il commença à partir, un applaudissement se fit entendre puis une deuxième personne fit de même, puis une troisième... Bientôt, toute la cité l'acclamèrent. Aarôn allait pouvoir servir pleinement Hadès en étant à la tête d'une citée puissante.
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Lukos

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MessageSujet: Re: Conquête du palais par Aarôn   Conquête du palais par Aarôn Icon_minitimeJeu 29 Juil 2010 - 23:14

Lorsque je fus revenu à Eratos après mon voyage à Elios, je crus que les foudres de Zeus s'étaient déchaînées sur la ville... Partout où se posaient mes yeux, je ne voyais que des maisons brûlées,vandalisées, voire réduites en cendres. Les rues étaient jonchées de débris et je crus même sentir par endroits l'odeur âcre du sang. Marchant tel un spectre à travers les avenues dévastées, bousculant sans même m'en rendre compte des citoyens dont je n'entendis même pas les reproches indignés, je contemplai, incrédule, l'ampleur du désastre. Je m'arrêtai devant une maison vandalisée aux murs tagués de phrases blashémant Aphrodite... Ma maison. Les murs étaient couverts de suie, la porte avait été défoncée et, de ce que je pouvais voir depuis l'extérieur, elle avait même été pillée. J'entrai... Et me laissia tomber à genoux au milieu de mon foyer détruit. Les magnifiques rideaux rouges de mes fenêtres avaient été brûlés, mon triclinium, que je voyais d'ici car la porte gisait, brisée, sur le sol, avait été saccagé et nul doute que tous les objets de valeur avaient disparu. Alors que je sentais les larmes me monter aux yeux, une main se posa sur mon épaule et une petite voix enfantine parvint à mes oreilles.

- M'sieur Lukos ?... Vous êtes revenu ?
- Oh, Remìgios... Mais que s'est-il passé ici ? Quel genre de horde barbare a bien pu mettre la ville dans un tel état ?
- C'étaient pas des barbares, m'sieur... Ca venait d'ici. La Reine a été renversée par un de ses hommes de confiance.

Un frisson glacé me parcourut l'échine... Lorelina, renversée ?! Non, c'était impossible ! Je ne pouvais pas y croire ! Je ne voulais pas y croire !

- Ren... Renversée ? Mais, mais par qui ?

Alors que Remìgios allait répondre, une autre voix m'arriva aux oreilles, provenant de la porte d'entrée :

- Êtes-vous celui que l'on nomme Lukos ?
- Oui... Qui êtes-vous ? demandai-je en me retournant.
- Kassios et Zacharias, soldats d'Aros. Nous avons reçu ordre de vous ramener ceci...
- Des soldats d'Aros ? Mais que faites-vous donc ici ? demandai-je en allant vers eux.
- Allons, homme-loup, je suis certain que vous connaissez la raison de la présence à Eratos des troupes Arosates ! Je suis désolé de devoir vous fausser compagnie, mais mon collègue et moi-même avons encore du travail ! répondit le soldat en tournant les talons, suivi de son équipier.

Je les regardai s'éloigner, encore sous le choc de ce que je venais d'apprendre, et je tirai l'intérieur de ma maison la lourde caisse qu'ils m'avaient "rendue". Je l'ouvris et y trouvai, médusé, mon armure de Gardien !

- Mais enfin, à quoi rime tout ceci ? m'exclamai-je en sortant mon casque de la boîte, y regardant mon reflet déformé sans rien comprendre à cette histoire de fous.

- C'est votre armure, m'sieur Lukos ? Je suppose que les soldats l'ont récupérée après la mise à sac du Temple, et qu'ils ont tenu à vous la rapporter...
- Que... Quoi ? Le Temple d'Aphrodite a été pillé ?
- Oui... C'est notre nouveau souverain qui a tenu à ce que soit détruit le sanctuaire d'Aphrodite. Il a dit que...
- Je me fous de ce qu'il a dit ! Reste ici et veille sur mon armure ! Moi, je vais au Temple !

Je n'écoutai même pas les protestations de Remìgios... Je m'étais déjà élancé dehors et je courais aussi vite que mes jambes me le permettaient en direction du Temple d'Aphrodite. Lorsque j'arrivai aux pieds de la colline au sommet de laquelle se trouvait le sanctuaire auquel j'avais voué ma courte vie, j'eus l'impression que d'impitoyables chaînes m'écrasaient le coeur. Malgré la sensation de brûlûre qui me déchirait les cuisses, je me mis à gravir la pente verdoyante aussi vite que je le pouvais. Et lorsque j'arrivai au sommet... Pour la première fois de ma vie, je sentis un liquide chaud et salé couler de mes yeux à grosses gouttes, trempant la fourrure de mes joues. Je me laissai tomber à genoux, un gémissement de désespoir s'échappant de ma gorge comme une mélopée funèbre. La grande statue d'Aphrodite qui autrefois se dressait fièrement au milieu des Jardins du Temple, était tombée de son socle et gisait par terre, brisée en deux... Je me relevai, toujours sous le choc, et j'essuyai mon museau humide d'un revers de bras. M'avançant d'un pas incertain sur les vestiges du chemin de pierre qui menait au Temple, je pus voir que les portes qui étaient sensées le protéger avaient été forcées avec violence avant d'être brûlées afin de les détruire pour de bon. J'entrai, tremblant de tristesse et d'incompréhension, dans le sanctuaire profané. Les statues, les vases, les ornements... Tout avait été détruit, ravagé, souillé. La grande salle de prière n'avait pas été épargnée; la statue d'Aprodite qui y trônait avait été décapitée, sa tête gisant en morceaux sur le carrelage explosé alors que de la peinture rouge avait été déversée sur les vestiges du cou. Un sanglot fit vibrer ma gorge et je me laissai tomber à quatre pattes sur le sol, serrant mes poings si fort que mes griffes, pourtant limées, m'entaillèrent les paumes.

- POURQUOI ? Pourquoi, par tous les Dieux de l'Olympe, POURQUOI ? hurlai-je en frappant le sol, faisant éclater le carrelage sous mes coups de poings tandis que mes larmes tombaient sur le sol en émettant de petits bruits, indiscernables dans le vacarme dû à mon martèlement rageur.

Je relevai la tête, une plainte sonore s'échapant de ma gueule ouverte... Je me vidais de mes larmes face à tant d'horreur, l'incompréhension et la désespoir laissant peu à peu place dans mon coeur à la haine et au désir de revanche... La tête relevée et les poings tendus vers le ciel, je poussai un cri de rage qui fit vibrer les murs du Temple. Je trouvai ensuite la force de me relever, et je ressortis du sanctuaire profané avec une seule idée en tête : trouver le responsable de ce sacrilège, et le massacrer... Lorsque je redescendis en ville, les personnes que je croisais s'écartèrent sur mon passage, terrifiées par l'expression de haine qu'affichait mon visage... Remìgios lui-même poussa un petit cri de peur en me voyant, et il recula de trois pas lorsque je m'approchai de la caisse contenant mon armure. Sans même me soucier de la présence à mes côtés de cet adolescent terrifié, j'ôtai mon ceinturon, j'arrachai la broche de ma toge et j'arrachai ce vêtement rouge qui cachait mon corps dont les muscles étaient déjà gonflés par la rage... Je me hâtai ensuite d'enfiler mon armure dorée, que je portais il y a encore un mois à peine, lorsque je m'étais donné à fond pour repousser l'attaque qu'une bande de brigands avait lancée sur le Temple... Si seulement j'avais su que mes efforts et ceux de mes hommes seraient vains ! Je me baissai pour ramasser mon kopis, rendu plus tranchant que n'importe quelle arme grâce aux prodiges d'une forgeronne d'Elios, je le glissai dans mon fourreau vide avant de me tourner vers Remìgios, qui me regardait toujours avec crainte...

- Et maintenant, je veux que tu me dises qui a renversé la reine !
- Je... C'est Aâron !
- Aâron ? Ce Triton de malheur ? C'est lui qui a causé toute cette merde ?!
- Oui, il... Il trouvait que Lorelina était trop laxiste et qu'à cause de ça, son armée s'affaiblissait. C'est pour ça qu'il a demandé au roi d'Aros de l'aider à prende le pouvoir et qu'en échange, il lui a offert notre reine en esclave !...

Je serrai les mâchoires... Lorelina, esclave de Kitsu Hataki ? Cette pourriture de traître n'avait donc reculé devant aucune infamie ? Poussant un cri de rage, je fis voler la caisse vide en morceaux d'un coup de pied violent. Remìgios me regarda avec crainte avant de fuir ma maison, comprenant qu'il valait mieux ne pas rester trop près de moi compte tenu de l'état de colère noire dans lequel je me trouvais. Mon rictus de haine toujours vissé aux lèvres, je sortis de chez moi et je me dirigeai vers le palais d'un pas vif. Il était temps de faire payer ce traître pour les crimes impardonnables qu'il avait commis ! Lorsque j'arrivai devant le palais royal, deux soldats Arosates me barrèrent la route.

- Halte ! Qui va là ?
- Lukos, Gardien du Temple d'Aphrodite ! Laissez-moi passer !
- Gardien du Temple, hein ? Ho, ho ! Tu as drôlement bien accompli ton devoir, sac à puces, je ne t'ai pas vu une seule fois au Temple pendant sa mise à sac ! Tu étais trop occupé à te cacher ?
- Alors... Alors vous faisiez partie des soldats qui ont ravagé le sanctuaire d'Aphrodite ?
- Mais oui, tout comme la plupart des gardes de ce palais ! Pourquoi, ça te pose un problème, le clebs ?

Un grondement sourd fit vibrer ma gorge... Du sang provenant de mes paumes entaillées coula de mon poing serré et le deuxième garde me regarda d'un air inquièt...

- Vous avez détruit en l'espace de quelques jours tout ce qui était cher à mes yeux... Vous avez mis à sac ce Temple que j'avais juré de protéger, vous avez ravagé la ville et vous avez aidé Aâron à destituer Lorelina pour la réduire en esclavage... En tant que Gardien du culte de la déesse de l'Amour, je devrais être du genre à vous pardonner pour vos agissements... Mais de tels crimes méritent qu'on les châtie dans le sang ! m'exclamai-je d'une voix rendue rauque par la haine.

Et, sur ces mots, je portai la main à mon kopis et je le dégainai, le levant au-dessus de ma tête comme pour prendre Aphrodite à témoin de ce que j'allais à présent accomplir en son nom...

Aâron était alongé sur le lit de Lorelina, savourant une coupe du meilleur vin de la ville... Sa révolution était un véritable triomphe et il n'était pas peu fier de cette couronne qu'il arborait, symbole de sa victoire. Mais, alors qu'il songeait à ce qu'il allait faire pour changer cette ville qui était désormais sienne, un cri horrible résonna dans le couloir qui menait à la chambre, et la porte s'ouvrit sur un soldat d'Aros gravement blessé. Aâron se releva d'un bond...

- Soldat ! Que vous est-il arrivé ?
- Aaarh... Un... Un chien, seigneur Aâron... Un très... Très vilain chien ! Aah...

Le soldat s'effondra, un glaive planté dans le dos. Et je fis sortir la porte de ses gonds d'un coup de poing furieux. Lorsque je vis Aâron en face de moi, je le fixai d'un regard noir... Mes yeux étaient injectés de sang et mes mâchoires couvertes d'un sang qui n'était pas le mien s'ouvrirent pour parler d'une voix haineuse...

- Aâron... Je vais te tuer !

Mes doigts s'écartèrent, lâchant mon kopis ensanglanté, et je fermai les poings à m'en faire blanchir les jointures... De mes mains nues, j'allais briser ce sale traître os par os !
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Conquête du palais par Aarôn
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